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L’ordinateur quantique D-Wave 2X de Google et de la Nasa viendrait d’effectuer des calculs 100 millions de fois plus vite qu’un ordinateur classique

C’est-à-dire qu’il mettrait une seconde à calculer ce qui prendrait 10 ans à votre PC dernier cri. Il y a quand même de quoi s’émouvoir ! C’est en effet l’annonce faite conjointement par Google et la Nasa, qui travaillent depuis des années sur un prototype d’ordinateur quantique mis au point par la société canadienne D-Wave.
Le calcul en question concernait un problème d’optimisation avec un millier de variables, un peu comme si on vous demandait de gérer au mieux, et en une seconde, le trafic aérien annuel de l’aéroport JFK de New-York.

Et d’abord comment ça marche, un ordinateur quantique ?

Là où l’ordinateur classique utilise des bits, qui peuvent prendre la valeur 0 ou 1, et ne peut effectuer qu’un seul calcul à la fois, l’ordinateur quantique, lui, fonctionne au qubit (eh oui) lequel peut prendre la valeur 0, ou 1, ou les deux à la fois, en ce qu’on appelle une superposition quantique : un peu comme si vous étiez agité et calme en même temps. Bref, cette superposition permet une puissance de calcul infiniment supérieure à celle produite par l’utilisation du simple bit. Alexandre Blais, de l’Université de Sherbrooke (Canada) affirme qu’avec 300 qubits (le D-Wave 2X actuel en compte 1097) on peut effectuer 2300 calculs en même temps. Et donc que là où un ordinateur classique mettrait 2300 secondes (soit 5 fois l’âge de l’Univers) à effectuer un calcul complexe, l’ordinateur quantique, lui, résoudrait l’affaire en 10 minutes. Pffff…
Pour les matheux, ci-joint un petit document technique…

Évidemment, la communauté scientifique émet quand même quelques doutes…

D’abord sur l’appellation même d'”ordinateur quantique”. Il ne s’agit en fait que d’un supercalculateur doté d’une puce quantique, et qui ne saurait traiter, justement, que ces problèmes d’optimisation (ce qui, entre nous, n’est quand même déjà pas si mal).
D’autre part D-Wave ne divulgue pas le détail de ses calculs, ce qui laisse évidemment les savants sur leur faim. Un avantage cependant : ce doute entretient la fièvre des recherches autour de l’ordinateur quantique, avec à la clé des enjeux commerciaux considérables. Tout le monde s’y colle, le Canada en premier lieu, suivi de près par les Etats-Unis et la Chine (la France est loin derrière) : welcome to the future…

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